Le walk of Shame de Liwayway

Lorsque l'idée de ce blog a germé dans l'esprit de la Baronne, elle le voyait comme un lieu de partage d'expérience, la sienne et celles de ses copines.

 La Baronne en rêvait, Mademoiselle liwayway l'a fait. 

• Pour t'accompagner dans le walk of shame, je vais te raconter celui qui a été le pire pour moi :
  
  Tombée amoureuse d'un parisien que je fréquentais depuis quasiment un an, par intermittence (vu la distance), lui me considérant comme une amie/confidentewithbenefits (conscient de mes sentiments) et moi tentant de le considérer de même, je décide un jour de débarquer chez lui en guêpière/basblanc/imperméable.
  
  Je sonne, il ouvre, agréablement surpris, on se saute dessus, pause verre d'eau et vibrotéléphone de merde.
  Sourire de sa part.
  "Pourquoi ce rire ?"
  Biatch (plan cul n°646753) est sur le point d'arriver, elle attend à la station Gobelins que je vienne la chercher, elle vient de la banlieue et c'était son dernier RER donc elle va devoir dormir ici.
  AH.
  "Mais ne t'inquiète pas, première arrivée première servie, elle dormira sur le canapé". (Sweet isn't it ?)
  On va donc main dans la main (oui oui) chercher biatch, moi toujours affublée de mes sous vêtements.
  Choc de Biatch nous voyant main dans la main. Tirage de gueule pendant tout le chemin, regards noirs interrogateurs envers Jules.
  "C'était une surprise je n'étais pas au courant".
  Comme une bonne poire je confirme.
  
  On se retrouve donc tous les trois debout dans l'appartement de Jules, ambiance iceberg. Biatch en entendant mon prénom demande "vous êtes meilleurs amis vous deux c'est ça ?"
  Moi ne voulant pas répondre à cette question, surtout n'en connaissant pas la réponse étant donné l'ambiguïté de notre relation (un mois avant il m'emmenait skier chez sa mère m'embrassant devant elle) je laisse le soin à Jules de répondre.
  "Oui c'est ça".
  "Bon, ok... Et euh, qui va dormir dans le canapé ?" (sous-entendu qui ne va pas baiser le monsieur ?)
  Echange de regards entre Jules et moi "TOI".
  
  Tentative slut-esque de Biatch pour trouver son compte "Et Liwayway, tu es bi ?"
  ABSOLUMENT PAS.
  Température de la pièce : zéro absolu.
  
  Jules essaie de détendre l'atmosphère en mettant un épisode de Dexter.(lol)
  Je te laisse imaginer le burlesque de la scène : assis tous les trois sur un clic-clac, Biatch, Jules, et moi en guêpière et en bas.
  Jusqu'ici la singularité du tableau me plaçait en position de femme dominante.
  
  Tout bascula lorsque Jules eu la ô combien prévisible idée de caresser la cuisse de Biatch -qui toujours énervée mettait ses jambes dans la direction opposée de mon mormon d'ex- jusqu'à ce qu'elle se laisse faire.
  A ce moment là j'aurais dû partir marquant littéralement et manuellement mon territoire sur la joue du "héros", mais le masochisme féminin m'a faite rester pour voir jusqu'où irait la connerie de monsieur et s'il avait encore un minimum d'estime pour moi.
  VERY bad idea.
  
  Pause toilette entre deux épisodes pour lui, toquade pseudo-argumentative pour Biatch : "Vu que tu vas l'avoir pour toi toute la journée demain, tu peux ce soir peut-être dormir dans le canapé ?"
  Culotée la demoiselle, enfin ... plus pour très longtemps.
  Evidemment, j'ai répondu"je ne crois pas non".
  Jules décide de déplier le clic-clac (sens-tu ce doux fumet de Liwaywaysefaitprendrepouruneconneparcequ'elleleveutbien titiller les narines ?). On continue le visionnage, moi bouillante de fureur, échangeant des sms avec un ami pour lui raconter la situation.
  
  A mon tour de mettre cher à Jacob (Delafon). C'est du moins le joli prétexte inventé pour m'isoler, me calmer et tenter d'écouter mon pote me conseillant de fuir tout de suite.
  Une fois ressaisie je retourne au salon, que vois-je ? Deux silhouettes l'une sur l'autre en train de s'embrasser.
  OUCH.
  Je m'installe, résolue à tant qu'à faire les emmerder, raidement assise à coté d'eux.
  60°C... 70°C... 72°C... Jules me tire en arrière pour que je les rejoigne ...BIM 100°C mon cerveau se remet intantanément à bouillir.
  Cette fois çi, la soupape d'insécurité a sauté, je décide de me lever, me rhabiller, préparer mes affaires dans la chambre et partir.
  
  Jules a senti le vent tourner, je l'entends marmonner avec Biatch, mon énervement est tel que tout son devient inaudible.
  C'est quand je suis sur le départ qu'il vient dans la chambre pour m'annoncer "mais qu'est-ce que tu fais ? C'est bon, j'ai réussi à calmer l'autre nympho, je lui ai dit que c'était avec toi que j'avais envie de dormir, passer la nuit."
  Je me CASSE (il est donc deux heures et demi du matin).
  Monsieur se vexe et balance "moi au moins quand je fais des surprises elles sont réussies" (cf un débarquement inattendue de sa part un mois plus tôt chez moi, à l'autre bout de la france pour m'amener au ski, une ancienne surprise foirée de ma part).
  Bien sûr, il ne cherche pas à savoir comment je compte rentrer, ni où.
  
  Taxiiiiiiiiii !!!! Et direction chez le pote qui me disait de dégager le plus rapidement possible.
  
  Walk of shame tu disais ?